Biographie de Paul-Jacques Bonzon
, Les informations les plus diverses ont couru sur les origines de l’écrivain. On l’a fait Suisse, Jurassien ou Franc-Comtois à cause du patronyme. On l’a cru Lyonnais à cause des Six compagnons, originaires de la Croix-Rousse. Drômois, il ne l’est pas davantage, bien qu’ayant fait de la Drôme son département d’adoption. Non, il est Normand et, plus précisément, Manchois, incontestablement.
Paul-Jacques Bonzon (1908-1978), instituteur et romancier pour la jeunesse, est né le 31 août 1908, dans la maison de ses grands-parents Flaux, située au lieu-dit “le Grand-Chemin” à Sainte-Marie du Mont. C’est à Saint-Lô que se déroule sa scolarité et sa formation professionnelle à l’école normale d’instituteurs. Nommé dans un premier temps à Percy, il est contraint de suspendre sa carrière pour un séjour en sanatorium qui dure plus de cinq années. Il reprend ses fonctions à Barenton en 1933 puis obtient sa mutation pour le département de la Drôme, où il suit sa femme en 1935 ; il y exerce jusqu’à sa retraite en 1961.
François-Alphonse Bonzon, grand-père de l’écrivain, est né dans le Doubs. Les hasards de ses affectations dans la gendarmerie l’amènent à s’installer à Périers où il prend épouse. Son fils Alphonse, né le 20 avril 1882 à Torigni-sur-Vire, aujourd’hui commune nouvelle de Torigni-les-Villes, est le quatrième d’une fratrie de treize enfants. Comme son père il embrasse une carrière de gendarme, mais blessé par une explosion, est contraint d’accepter un emploi de rédacteur à la préfecture lors de son retour dans la Manche en 1918. C’est alors qu’il s’installe à Saint-Lô, avec sa famille, parmi lesquels notre écrivain, Paul-Jacques, né dix ans plus tôt.
Du côté maternel, il est issu d’une famille de petits cultivateurs des marais de la Douve et de pêcheurs tout aussi modestes des côtes proches de la baie des Veys. Marie Flaux, sa mère, est née à Sainte-marie-du-Mont le 14 novembre 1883.
C’est à Barneville, au lieu-dit “La Fourchette”, proche de la Gerfleur, le petit fleuve côtier qui se jette à Carteret, que ses parents vivront leurs dernières années, après la retraite du père, rédacteur à la préfecture de Saint-Lô, en 1929.
Paul-Jacques Bonzon consacre une grande partie de sa vie à l’écriture. Dans son œuvre considérable destinée à la jeunesse, le département de la Manche prend une place significative, avec pas moins de dix publications. Dans le même temps, la Drôme, son département d’adoption, n’est représentée que par quelques romans, comme Mon Vercors en feu, dont les deux éditions (1957 et 1975) montrent des différences significatives, et trois aventures des Six compagnons.